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égalité femmes-hommes,

où en sommes-nous ? 

Si certaines personnes ont le sentiment que nous sommes parvenus à l'égalité entre les sexes, la définition du politologue québecois, Francis Dupuis-Déri est très éclairante : "Il suffit de regarder qui détient, l'argent et le pouvoir"

Economie, religions, culture, politique... l'hégémonie masculine se porte bien.

L'égalité véritable ne doit pas se limiter aux "droits" mais aussi au système de valeur et à l'exposition aux violences...

Femme en maillot de bain

Violences

Sources :

- Miprof

- stop-harcelement-sexuel.gouv.fr

- Fédération Gams

Les violences sexistes et sexuelles ne régressent pas avec le temps. 
Une femme sur deux est confrontée à une situation de violence.
  • Augmentation des violences sexuelles : 33%

- En 2021 les violences sexuelles ont augmenté de 33%, elles avaient augmenté de 10% en 2020. Selon le Ministère de l'intérieur cette augmentation s'expliquerait en raison d'une hausse des déclarations pour des faits anciens et d'une libération de la parole. Dans 91% des cas, l'agresseur est connu de la victime. Seulement 12 % des femmes agressées portent plainte.

93 % des agressé.e.s sont des femmes.

- Dans le monde ce sont 35% de femmes qui ont subi des violences physiques ou sexuelles (source ONU).

  • 14 930 plaintes de femmes pour viol en 2017

Seulement 12-19 % des agressions sexuelles font l'objet d'une plainte,

75 % des plaintes pour viols sont classées sans suite,

94% des victimes majeures de viols sont des femmes,

Les dénonciations des faits d'agression sont souvent lourdes de conséquences et dissuade les plaignantes.

  • Dans le monde, le viol comme une arme de guerre

...avec parfois l'impossibilité pour les victimes de procéder à une IVG.

  • Augmentation des violences intrafamiliales : 14%

Les violences physiques et psychologiques sur les femmes ont augmenté de 14% en 2021.

Pour plus de la moitié des femmes et des hommes qui rapportent des faits de violences intrafamiliales, les sévices ont commencé avant l'âge de onze ans.

  • Féminicides : une femme tuée tous les trois jours

En 2017, 111 870 victimes de violences au sein du couple ont été recensées, 88 % sont des femmes.  

En 2020, 102 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. Si 22 femmes ont tué leur partenaire, la moitié au moins étaient victimes avérées de violences. Longtemps qualifiées de "meurtres passionels", leurs auteurs ont longtemps bénéficié d'une indulgence de la société.

Pour l'anthropologue Pascal Picq, auteur du livre "Et l'évolution créa la femme" (Odile Jacob), les violences s'amplifient avec le niveau d'instruction des femmes. Outre leur coût économique, ces violences ont des conséquences graves (physiques, pathologies psychiques multiples, etc.), sur la victime, ainsi que plus largement sur les enfants qui y sont exposés.

  • Sexisme

Le sexisme ce sont des paroles, écrits, images, gestes qui traduisent infériorisations, rapport de force, humour grivois, atteinte à la dignité, intimidation, humiliation, offense, discrimination, obstacle à la liberté ou à l'expression, maintien de stéréotypes de genre... Ces actes créent un climat d'exclusion, d'intimidation, de peur et se perpétuent impunément. A peine 3% des actes sexistes qui tombent sous le coup de la loi font l'objet d'une plainte et seulement 1 plainte sur 5 conduit à une condamnation. Pourtant c'est sur le sexisme ordinaire que les violences les plus graves contre les femmes prennent appui.

  • Violence en milieu scolaire

L'école, le collège et le lycées sont des lieux où les violences liées au sexe sont très répandues. La perpétuation et la puissance des normes de genre y abondent et placent les élèves LGBT dans une situation de vulnérabilité. Il y est très fréquent d'humilier un garçon sous prétexte qu'il n'est pas "viril", mais aussi de dénigrer le féminin, de faire des blagues sexistes répétées, de proférer des insultes à caractère sexiste "salope", "pute", d'émettre des injonctions vestimentaires liées au sexe, de sexualiser le corps des filles, de stigmatiser les filles en fonction de leur comportement sexuel, de diffuser des rumeurs, d'organiser des jeux sexistes consistant à toucher le corps des autres élèves sans leur consentement, de ne pas respecter l'intimité des élèves...

11,1% des collégiennes ont subi une insulte sexiste (5,9% chez les garçons),  10,3% ont reçu des photos ou vidéos humiliantes, 7,8% ont été victimes de voyeurisme, 7,6% de caresses forcées, 5,3% de baisers forcés.

Au lycée, 4,1 % des garçons ont subi des insultes homophobes (3,7% chez les filles) 18,4 % de lycéennes ont reçu des insultes sexistes (2,2 % des garçons), 10,6% ont été victimes d'un comportement déplacé à caractère sexuel contre 2,4 % chez les lycéens, 2,3 % des lycéennes ont subi des violences graves à caractère sexuel contre 0,8% des lycéens.

La violence sexuelle représente 5 % des actes commis par les garçons (1 % des actes commis par les filles). A l’inverse, les atteintes à la vie privée, notamment via les réseaux sociaux, constituent une part plus importante des actes attribués aux filles (8 %, contre 3 % des actes commis par les garçons).

Source Education Nationale 2019

  • Crimes d'honneur

Si dans le monde entre 15 000 et 20 000 femmes chaque année sont tuées

pour avoir eu une relation non approuvée de la famille, les crimes d'honneur sont aussi une réalité européenne, pratiqués par différentes communautés qui touche également les homosexuels.

Aucune statistique précise n'existe sur ce sujet, la loi du silence étant de mise.

  • Harcèlements de rue et harcèlements sexuels toujours très fréquents

45% à 55% des femmes de l'Union Européenne ont été victimes de harcèlement sexuel. Sous prétexte "d'humour" les propos à connotation sexuelle imposés et répétés à une personne constitue une violence et un délit punis de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende. Penser pouvoir penser les fesses ou embrasser quelqu'un par surprise revient à considérer que les femmes sont "à disposition" et qu'il n'y a qu'à se servir.

Les arguments "On ne peut plus rien dire ou rien faire !" ou la "liberté d'importuner" reflètent une ignorance ou une hypocrisie qui nient la gravité des conséquences de ces pratiques et leur connexion avec les problématiques globales de la place des femmes et des violences qui leur sont faites.

  • Cybersexisme et cyberharcèlement, un phénomène en expansion

Les femmes ont 27 fois plus de risques que les hommes d'être victime

de propos insultants, discriminatoires, humiliants ou agressifs...

De voir la divulgation d'informations ou d'images intimes prises à leur insu dans le but de se venger (revenge porn), 

ou la propagation de rumeurs et d'images à caractère sexuel imposées,

de menaces ayant pour but d'obliger la victime à des actes sexuels.

14% des 8-10 ans rapportaient en 2015 des cyberviolences répétées

18% des collégiens ont subi au moins une atteinte via les réseaux sociaux.

11 % des lycéens ont été insultés par leur smartphone, 7,5 % sur un réseau social.

  • Mariages forcés

Selon l'Unicef, 82% des enfants mariés avant leur majorité seraient des filles.

200 000 jeunes-filles françaises seraient concernées, souvent dans leur plus jeune âge. (La loi française a fixé l'âge minimal légal du mariage à 18 ans.)

Les jeunes concernés sont dans l'incapacité de s'opposer à la volonté familiale ou communautaire pour des raisons aussi bien affectives que matérielles. Ces unions forcées constituent de véritables violences qui peuvent s'accompagner d'agressions sur les victimes dès lors que celles-ci manifestent leur désaccord. (confiscation de papier, surveillance de tous les instants, harcèlement, départ forcé pour l'étranger, violences physiques, menaces de mort)

  • Mutilations sexuelles

L'excision (ablation du gland du clitoris et des petites lèvres) et l'infibulation (couture des organes génitaux externes qui laissent une cicatrice très dure qu'il faut inciser au moment du mariage ou de la naissance d'un enfant) sont pratiqués sur des millions de femmes dans le monde.

En France le chiffre s'élève à plus de 120 000 femmes bien que ces barbaries y soient totalement interdites et sanctionnées. Aucun acte de violence à l'encontre d'une femme ne peut être justifié par la culture, la coutume, la religion, la tradition ou le prétendu honneur. Ces pratiques anciennes ne correspondent aux préceptes d'aucune religion. Elles constituent de graves atteintes à la dignité et à l'intégrité physique des filles et des femmes. Elles ont de graves conséquences psychologiques et physiques pouvant entraîner la mort. Saignements, douleurs chroniques, infections, conséquences néfastes sur la vie sexuelle, complications lors des accouchements, angoisse, anxiété, dépression...

Place des femmes et sexisme

Fille triste
Les comportements et les mentalités peinent à évoluer.  Les femmes et l'expression féminine font toujours l'objet d'une moindre considération, voire du mépris.
  • Valence différentielle des sexes

- Les figures et œuvres féminines sont systématiquement dévaluées, envisagées par le prisme des seuls critères masculins. Une étude à montré qu'en faisant écouter la même musique, les auditeurs accordent une plus grande valeur lorsque des images d'un compositeur sont projetées.

- Les préjugés collent sur les femmes une suspicion d'incompétence. Elles doivent en faire plus pour prouver leurs facultés.

- Les noms et adjectfs féminins sont péjorés et sexualisés : masculinisé / efféminé, gars / garce, bon / bonne, entraîneur / entraineuse...

  • Un monde androcentré

- Les médias, la recherche médicale, l'histoire, les références culturelles prennent le masculin comme norme. Les arts et le sport n'échappent pas à la règle du masculin qui l'emporte sur le féminin. "Elle joue bien pour une fille !... ça skie comme un mec ! " commentaire du journaliste Guibaut Colas le 6 février 2022 sur France 3 lors des JO de Pékin.

  • Injonctions, et objectification du corps des femmes

Les femmes sont davantage soumises aux injonctions de beauté, de minceur, de jeunesse. Les réseaux sociaux fonctionnent comme des amplificateurs des diktas qui poussent les filles à suivre des modèles stéréotypés.

Les icônes médiatiques façonnent des modèles irréalistes. Les 3/4 des couvertures de magazines féminins et publicités incitent à un changement d'apparence des femmes sans se soucier de l'impact sur leur santé physique et psychologique. Perte de l'estime de soi, baisse des résultats scolaires, augmentation de l'agressivité, vulnérabilité à l'exploitation sexuelle, hausse de consommation de cigarettes, de drogues ou d'alcool, précocité de la sexualité, risque d'être exposée à des grossesses involontaires ou à des maladies sexuellement transmissibles.

  • Sexualiser les femmes  pour les neutraliser

Contrairement aux hommes, le regard porté sur les femmes est presque toujours sexualisant. Elles sont envisagées en priorité sur leur potentiel à faire fantasmer avant que leurs compétences, personnalité ou message soit considérées. Ainsi, Cécile Duflot est sifflée dans la cour du Palais de l'Elysée, parce qu'elle porte une robe, la journaliste sportive Marie Portolano a réalisé le documentaire "#Non je ne suis pas une salope" pour témoigner des atteintes qu'elle et ses collègues féminines subissent dans leur profession.

Un rapport de l'Observatoire National de la délinquance et des réponses pénales ONDRP a publi un rapport en 2017 qui indique qu'une femme sur vingt fait l'objet d'insultes. Dans 27% l'insulte contient le mot "salope" et dans 21% des cas le mot "pute".

  • Hypersexualisation des femmes et incitation aux violences

Sur Youtube, plateforme la plus consultée par les 18-25 ans, la représentation des femmes s'est fortement dégradée. En 2018, le CSA avait pointé 15,5% des vidéos des vidéos véhiculant une hypersexualisation de la femme, voire "une culture du viol". Une proportion qui s'élève désormais à 34,7% selon une étude de la Fondation des femmes. Dans les clips, près de 75% des images des hommes et des femmes sont également stéréotypées. Les hommes sont montrés comme hypervirils​, protecteurs ​ou sportifs​. Et les femmes comme  hystériques​, sentimentales ​ou séductrices​.

Les strings et le maquillage pour fillettes témoignent d'une dérive de cette hypersexualisation qui fait le lit des violences.

  • Les femmes qui tiennent tête aux hommes sont discréditées

Dans la politique ou les médias, les remarques ironiques ou humiliantes sur les femmes qui s'expriment sont légions. Un ministre se sent autorisé à dire à la journaliste Apolline de Malherbe qui pose des questions précises sur la hausse des violences aux personnes : "Calmez-vous Madame, ça va bien se passer !"

A l'Assemblée Nationale, de nombreuses femmes sont les cibles d'insultes sexistes : bruits de poules, de chèvres. La députée Mathilde Panot a été qualifiée le 2 février 2021 de "poissonnière", de "folle".

  • Le masculin désigne le neutre 

- Dans la grammaire française le féminin s'efface.

- Le mot homme a été idéologiquement choisi pour désigner l'humanité. Le fait que ce mot signifie également "mâle" plonge les femmes dans un sentiment permanent d'illégitimité, d'inadéquation et d'infériorité.

- Les noms des métiers particulièrement les plus élevés dans la hiérarchie ont été effacé de la langue française au moment de la création de l'Académie Française au XVIIe siècle (les moins prestigieux onté été conservés : couturière, lavandière...)

  • Le fléau de l'industrie du porno

Facile d'accès, consommées en grande quantité, les vidéos pornographiques dans leur globalité, montrent des pratiques dégradantes et humiliantes pour les femmes qui sont considérées comme des objets sexuels à disposition. Ces films très stéréotypés, distillent de la violence érotisée et du mépris des femmes sans se préoccuper de leur plaisir. L'avocate Lorraine Questiaux dénonce la banalisation et l'érotisation de la violence sur les femmes, sous couvert de "liberté sexuelle". Ces productions qui rapportent énormément d'argent imposent des conditions de tournage souvent irrespectueuses ou même délictueuses pour les actrices. Leur visionnage a des conséquences très négatives sur les jeunes. Ils se font une fausse idée de la sexualité et des relations hommes-femmes, mais aussi sur le plan cognitif avec des contenus abrutissants et avilissants.

- 2/3 des jeunes de moins de 24 ans regarderaient du porno. 79 % de garçons, 48% de filles  (étude Yougov 2020)

  • Partage de l'epace public

L'occupation de l'espace public participe à la domination des hommes dans la société. La ville est un espace genré dans laquelle, les femmes ont tendance à raser les murs et passer vite leur chemin tandis que les hommes l'occupent plus volontiers. Dans les transports publics, la posture prise par de nombreux hommes augmente son emprise sur cet espace, alors que les femmes se tiennent les genoux serrés en essayant de prendre le moins de place possible.

Dans les cours de récréation 70% de l'espace est occupé par les garçons.

Une habitude qui va plus tard leur donner une légitimité pour investir l'espace public. Il a été établi que plus l'âge enfant s'élève, moins les espaces de jeux sont partagés.

 

  • Des libertés différenciées

Les femmes sont envisagées comme des possessions. Elles sont censées appartenir à un père, à un frère, à un mari, à ses fils qui ont le droit de vie et de mort sur elles.

Emploi

Malgré la progression du niveau moyen d'éducation des femmes et l'interdiction de toutes formes de discrimination, la place des femmes sur le marché de l'emploi évolue peu. Les postes de pouvoir et de prestige restent l'apanage des hommes et les lois peinent à être appliquées dans leur ensemble.
  • Injustices subies

- Le taux d'emploi dans l'Union Européenne s'élèvait en 2019 à 68,2% pour les femmes et à 79,6 % pour les hommes. En temps de crise les femmes payent le plus cher tribu. Avec la pandémie, les femmes ont perdu 5% d'emplois en 2020 contre 3,9 pour les hommes.

- Les femmes sont sur-représentée dans les entreprises qui rémunèrent mal leurs salariés et subissent beaucoup plus que les hommes un temps partiel imposé. 

- Moins de deux dirigeants sur dix sont des dirigeantes (Insee).

- Ecart salarial à poste et niveau de compétence égal s'élève à 19-24% selon les sources et augmente avec le niveau de salaire. En suivant le rythme de progression de cet écart, l'équité devrait être atteinte en 2186 !!

60% des cadres estiment gagner moins que les hommes. (Etude Cadréo)

Selon une étude du Ministère du travail, seulement 6% des 40 000 entreprises françaises interrogées versent des salaires égaux à leurs employés sans distinction de sexe.

- Les chances d'obtenir une promotion sont 15% inférieures pour les femmes et celles d'obtenir une augmentation 20% inférieures.

- Les accidents de travail augmentent depuis 15 ans chez les femmes alors qu'ils régressent chez les hommes. (source Anact.fr)

- Les femmes sont plus exposées aux risques psycho-sociaux, au sexisme ordinaire et aux violences sexuelles aggravées par lien de subordination.

 

  • Sacrifices professionnels

- Les femmes sont beaucoup plus nombreuses à sacrifier un emploi, une carrière pour suivre leur compagnon, ou pour se consacrer à leur famille.

  • Des lois peu appliquées

- Les lois sur l'égalité se succèdent. mais peinent à être appliquées. Celle du 4 août 2014 se nomme "Loi pour l'égalité réelle" !

  • Auto-empêchements

- Conditionnées par notre socio-culture, les stéréotypes, les filles ne s'autorisent pas tous les choix d'orientation. Elles se projettent moins dans les postes à responsabilité souvent par manque de soutien ou d'encouragement.

- Les femmes se payent moins lorsqu'elles créent une entreprise (OCDE).

Sous représentativité, invisibilité des femmes

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Les femmes n'ont pas bénéficié au cours de l'histoire des mêmes conditions que les hommes : interdites de formation, de professionnalisation, d'activités publiques, elles ont été limitées à la sphère domestiques sans droits ni plaisirs. C'est en entrant par effraction dans les milieux professionnels, politiques ou artistiques, en surmontant les inombrables obstacles et leur propres préjugés, que de nombreuses femmes sont parvenues à s'exprimer brillament.  Hélàs leurs œuvres ont été trop souvent méprisées, dévalorisées, attribuées à d'autres auteurs, oubliées...
  • Conseils d'administration

La loi Copé-Zimmermann a permis aux femmes d'investir les conseils d'administration des grandes entreprises, cependant la parité n'est pas appliquée dans les entreprises qui ne sont pas concernées par cette mesure. 

  • Politique et société

En 2021, les femmes étaient encore largement sous-représentées en politique.

Malgré des progrès, notamment grâce à la loi de 2007, la parité est loin d'être effective en France. 19,8 % de femmes maires. Les postes clés, telles les présidences sont peu occupés par les femmes.

- Académie des Sciences morales et politiques (Quai Conti) : 4 femmes sur 50 fauteuils, soit 8%. Dominique Méda, sociologue et philosophe a été doublement recadée en 2023.

- Sénat : 21 sièges féminins sur 314

- Panthéon : 6 femmes sur 80 (en comptant Joséphine Baker en 2021)

- Académie française : 6 femmes sur 40 membres, soit 15%

- Le parlement européen est passé de 16% de femmes en 1979 à 41 % en 2021. Cependant les progrès sont à relativiser, les disparités sont importantes selon les pays et les présidences de groupe reviennent à des hommes.

  • Art et Culture

- Académie des Beaux-Arts : 10 femmes sur 61 y siègent,

- 20% des artistes aidé.e.s par des fonds publics,

- 14 % de présence féminine dans les concerts et festival (source cnm),

- La part d'œuvres féminines programmées progresse lentement mais reste à un niveau très bas. Les femmes sont encouragées à des fonctions d'interprètes, d'encadrement et moins comme créatrices, ou dirigeantes.

Les femmes concernées témoignent de leur difficulté pour se faire accepter. Elles doivent fournir un travail supérieur et sont généralement plus diplômées.

- L'écriture est le domaine le plus féminisé (50 %)

- En grammaire "le masculin l'emporte sur le féminin !" Pourtant, cette règle est relativement récente puisqu'elle a été décidée en 1634 par les premiers académiciens misogynes.

- La création musicale demeure le secteur artistique et culturel le moins féminisé avec un taux d'adhésion à la Sacem qui tourne autour de 20%.

- La direction de l'audiovisuel public apparait comme une exception, puisque trois femmes occupent les cinq présidences des chaînes de France Télévision.

  • Les femmes ont été dépossédée de l'histoire et de leur histoire

Absentes des livres d'histoire, des musées en tant que créatrices, les femmes ne comptent que pour 2% dans le nom des rues françaises.

Vie personnelle, familiale et économique

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  • Stigmatisation sexuelle

Les garçons et les hommes sont encouragés à multiplier les conquêtes et les relations sexuelles, les mêmes pratiques chez les filles leur valent des humiliations et la perte de leur respectabilité.

Les écarts d'âges sont valorisés si c'est l'homme le plus âgé, le contraire entraine critiques et moqueries. 

  • Contraception, culpabilisation

C'est sur les femmes que pèse la contraception. En cas de grossesse non désirée, en plus du traumatisme de l'IVG, les jeunes-femmes sont souvent culpabilisées et déplorent le manque de bienveillance.

  • Tâches ménagères

L'écart de répartition des tâches ménagères tend à se réduire mais reste très largement défavorable aux femmes. En 2019, un sondage Ifop rapportait que 73% des femmes estimaient en faire plus que leur conjoint. Les périodes de confinement en 2021 a fait voler en éclat le partage des tâches. Télétravail + enfants à la maison, repas, nettoyage, lessives, surveillance des devoirs... l

L'étude "L'injustice ménagère" réalisée en 2008 met en lumière que les hommes ont l'impression de prendre la moitié du travail lorsqu'ils sont à 30% alors que les femmes doivent accomplir jusqu'à 72 % de ces tâches pour avoir la même impression d'égalité.

  • Charges parentales

Les femmes réalisent 65 % des tâches parentales et éducatives.

Les pères ne sont que 1% à prendre un congé parental (étude du 7 avril 2021 OFCE), contre 14% pour les femmes.
 

  • Tout concilier

En cherchant à concilier vie familiale et vie professionnelle, les femmes sacrifient souvent les opportunités de carrière.

La naissance d'un enfant occasionne une baisse de revenus chez les femmes, alors que chez les hommes il s'accompagne d'une légère hausse (Etude Insee 2019)

  • Charges mentales et émotionnelle

- Menus pour la semaine, planning santé-loisirs, gestion et maintenance domestique, c'est sur les femmes que repose la charge de devoir tout penser, organiser, anticiper et décider, face à des conjoints exécutants qui demandent ce qu'ils "doivent rapporter" ou rétorquent "Fallait demander !"

- Les liens sociaux, amicaux, familiaux, les soins, le bien-être moral et physique de la famille s'entretient souvent grâce aux rouages féminins.

Des charges épuisantes mais toujours minimisées.

  • Infériorité économique et financière

- Les femmes disposent globalement de moins de moyens alors qu'elles produisent un travail important gratuitement.

- 35 % des familles monoparentales, composées d'une mère de famille, vivent en dessous du seuil de pauvreté.  

- Les femmes sont bien plus sujettes au surendettement que les hommes. 29 % d'entre elles ont au moins un enfant à charge contre 4,1 % des hommes surendettés. Elles forment une partie importante des personnes dans une détresse financière profonde, n'ayant aucune capacité de remboursement de leur prêt.

- Pensions alimentaires parfois non respectées,

- La retraite des femmes est en moyenne 42 % moins élevée que celle des hommes.

Pourquoi est-il si important d'œuvrer

en faveur de l'égalité femmes-hommes ?

  • Pour rétablir un équilibre social moins androcentré qui tienne compte de la valeur, du potentiel et des intérêts de la moitié de l'humanité,

  • Pour appliques les droits humains fondamentaux et contribuer à une société pacifique et plus harmonieuse,

  • Pour réparer symboliquement les injustices, les mépris, les violences et les persécutions vécues par la moitié de l'humanité au cours des siècles, en encore en partie d'actualité,

  • Pour rendre visibles les femmes et ainsi les inciter à prendre place et à s'exprimer notamment dans les sphères décisionnaires,

  • Parce que les hommes bénéficient aussi  des bienfaits de sociétés égalitaires et souffrent des injonctions qui leur sont faites (obligations de virilité, de force, de résistance à la douleur, d'absence d'émotion...)

Attention à la confusion "égalité / ressemblance"

L'égalité entre les sexes ce n'est pas la ressemblance, mais ce n'est pas non plus la complémentarité trop souvent invoquée. On sait très bien que quand il y a complémentarité les femmes se retrouvent dans les fonctions et statuts subalternes.

L'égalité réelle est celle qui tout en reconnaissant les différences liées au sexe, donne une place égale quantitativement et qualitativement aux hommes et aux femmes.

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